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URGENCE VETERINAIRE : Complications de la mise bas chez le chat et le chien

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 On appelle dystocie les complications relatives à la mise bas, qu’elles soient d’origines fœtales ou maternelles.

Tout d’abord, quelques données concernant la gestation de nos chers compagnons
Il n’est pas toujours évident de connaître avec certitude la date à laquelle il y a eu fécondation. En effet, entre le moment où le mâle et la femelle copulent et le moment où la fécondation a lieu, il peut s’écouler quelques jours. La durée moyenne de gestation est de 63 +/- 5 jours pour le chien et le chat. 

Des signes peuvent cependant annoncer l’imminence de la mise-bas. La femelle change de comportement, elle cherche un endroit qui lui semblera adéquat, elle peut tourner sur elle même, gratter le sol, être agitée, chercher votre contact ou bien le fuir. Il peut être judicieux de l’aider en confectionnant un « nid », zone de votre habitation où l’animal se sentira bien et au calme (couvertures, coussins, bouillottes, eau et nourriture disponibles, etc...).

Les mamelles gonflent (hyperplasie du tissu mammaire) et la lactation peut commencer jusqu’à 24 heures avant la mise bas. La température rectale chute (hypothermie prépartum) d’environ 1 degré (elle passe de 38,5°C à 37,5°C). Des contractions peuvent apparaître. La perte du bouchon muqueux est un autre signe annonciateur de la mise bas. Il peut passer inaperçu si la femelle se lèche. Cependant, ces signes peuvent varier d’un individu à l’autre et ne sont pas systématiques, seul un dosage de la progestérone permet de savoir si le travail va commencer et quand. Ce dosage n’a de sens que lorsque l’animal présente un risque très important de dystocie. 

Alors, concrètement, quand faut-il s’inquiéter ? 

Se retrouver face à un animal en plein travail peut s’avérer impressionnant et anxiogène. A l’instar des humains, les complications ne sont pas la norme. La nature est bien faite, et la théorie est là pour nous orienter et mieux appréhender une situation aussi ordinaire qu’elle demeure extraordinaire. La première chose est d’être un soutien pour l’animal, le rassurer, l’aider si besoin. Il arrive qu’un petit ait du mal à sortir. Avec de la vaseline, vous pouvez délicatement accompagner les contractions et faciliter l’extraction

La durée de la mise-bas dépendra évidemment du nombre de petits, mais aussi de l’environnement, un gros stress peut à lui seul interrompre une mise-bas et être à l’origine de complications (on parle de « bloquage psychologique ») ; soyez patients et rassurants pour votre animal. 

Certains facteurs prédisposent aux dystocies. Il s’agit par exemple de :
- l’âge (avec un risque accru avant 2 ans et après 8 ans),
- du nombre de gestation (la première étant la plus à risque),
- la race (certaines races comme les brachycéphales ont un taux de complication proche de 100 pourcent),
- la taille de la portée (plus la portée est petite, plus les risques sont élevés).
Citons également les troubles métaboliques graves antépartum comme une hypoglycémie grave, ou bien un terme dépassé.

Ainsi, un rendez-vous chez votre vétérinaire traitant dans le dernier tiers de la gestation pour déterminer le nombre de petits (radiographie), la date supposée du terme (échographie) et les éventuels risques que pourrait rencontrer spécifiquement votre animal est opportun. Vous pourrez alors prévoir une césarienne dite « élective » (choisie) en fonction de la probabilité d’occurrence d’une dystocie ou bien simplement décider de déclencher la mise-bas.

Quels sont les critères de réalisation d’une césarienne en urgence ? 

Les cas pour lesquels une césarienne en urgence est préconisée sont : 

- Une dystocie par obstruction irréductible, à savoir un nouveau né coincé dans la filière pelvienne (à cause d’une présentation anormale, ou bien d’une anomalie congénitale par exemple) ou dont on sait qu’il ne passera pas comme c’est le cas lors du syndrome du chiot unique.
- Une inertie utérine primaire après échec du traitement médical ou d’emblée si la valeur des petits est élevée. Une inertie utérine est le phénomène selon lequel l’utérus devient incapable de se contracter. En urgence, et si le travail a commencé uniquement, votre vétérinaire pourra effectuer des injections d’ocytocine qui stimule les contractions utérines. Lors d’inertie utérine, l’utérus est insensible à l’ocytocine. 
- Des signes de désengrènement placentaire de plus de 3 heures. Lorsque des écoulements verdâtres ont eu lieu et qu’après 3 heures aucun nouveau né n’a été expulsé
- Lors de signes de souffrance fœtale. La souffrance fœtale s’évalue via une échographie, examen permettant d’appréhender la fréquence cardiaque des petits de manière non invasive. Si la fréquence cardiaque des petits est faible, le risque de survie diminue. 
- Des saignements abondants depuis la vulve associés à un abattement marqué.

La décision de réaliser une césarienne est toujours un choix concerté entre vétérinaire et propriétaire. En effet, cette chirurgie, bien que très courante, n’est pas dénuée de risques, que ce soit pour les nouveau-nés ou la parturiente. L’évaluation du bénéfice par rapport au risque doit donc être abordé ouvertement et au cas par cas. 
Une consultation en urgence lors d’une mise-bas est un événement stressant pour l’animal. La décision doit donc être le fruit d’une discussion entre le propriétaire et le vétérinaire afin d’essayer de comprendre la nécessité réelle ou supposée d’une intervention. 

Si vous avez le moindre doute ou des questions à propos de la mise bas de votre animal, n’hésitez pas à contacter la
Clinique Vétérinaire de garde K d'Urgence au 04 91 43 2000. 

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