La stérilisation, un choix raisonné, une nécessité

Il ne demeure à l’heure actuelle que peu d’arguments valables justifiant de ne pas stériliser son animal de compagnie. Que ce soit du point de vue comportemental, médical, écologique et même éthique.
En effet, être propriétaire d’un animal, c’est en être RESPONSABLE. C’est par voie de conséquence, être responsable de sa descendance éventuelle.

Être propriétaire d’un chat mâle non castré, c’est être responsable des éventuels milliers de chatons engendré par ses accouplements répétés avec les femelles errantes et non stérilisées du quartier. Un couple de chats non stérilisés peut générer 24 000 chats en seulement 4 ans ! Etre propriétaire d’un chat mâle entier, c’est aussi prendre le risque de le voir fuguer, tomber du balcon ou même de le retrouver accidenté lors de ses pérégrinations sexuelles. L’espérance de vie d’un chat mâle entier est d’environ 3 ans du fait des risques sus-cités.

Les chiens mâles entiers font souvent l’objet de difficultés comportementales vis à vis des autres mâles. Des rapports hiérarchiques sont en jeu, et le mode de vie qu’on leur offre (à savoir des ballades en laisse avec des contacts avortés avec les autres chiens) aggrave ces comportements d’agressivité. Même si la castration ne permet pas toujours à elle seule de régler les problèmes comportementaux, elle contribue pour la plupart des animaux à apaiser bons nombres de tensions. La castration permet également de prévenir les tumeurs testiculaires ou les affections prostatiques. Elle permet également de diminuer drastiquement l’apparition de tumeurs péri-anales hormono-dépendantes.


Concernant les femelles, la problématique est différente, mais tout aussi percutante. Une idée reçue est celle selon laquelle il est absolument nécessaire de faire faire une portée avant de stériliser sa chatte ou sa chienne. L’idée fait référence au psychisme de l’animal ou même à une éventuelle diminution du risque de développer une tumeur mammaire. Aucune étude ne prouve que le taux de tumeurs mammaires diminue chez les femelles ayant mis bas une fois par rapport à celle qui ont été stérilisées précocement. En outre, une chienne non stérilisée sera sujette aux grossesses nerveuses. Ces dernières quant à elles, ont un impact direct sur le risque de développer une tumeur mammaire, et ce, par imprégnation hormonale, à l’instar des chaleurs successives. Il est important de savoir que les tumeurs mammaires chez les chattes sont malignes à 90% et à 50% chez les chiennes. Cela signifie que dans respectivement 90 et 50% des cas, une tumeur mammaire sera à l’origine de métastases et que l’espérance et la qualité de vie de l’animal en seront sévèrement réduites. Ne pas faire stériliser sa femelle, c’est donc prendre le risque de la voir mourir précocement d’une tumeur au développement parfois spectaculaire.

Il est un autre point qu’il est aujourd’hui impossible de nier. C’est l’impact écologique d’un animal laissé libre dans la nature et non stérilisé. Les chats sont des prédateurs, et l’augmentation du nombre de chats errants est à l’origine de la disparition de nombreuses espèces d’amphibiens, d’oiseaux et de petits mammifères.

D’un point de vue éthique, être propriétaire d’un animal non stérilisé, c’est contribuer, même indirectement, à produire toujours plus d’animaux, alors que les chenils, refuges, SPA sont déjà tous bondés et n’arrivent plus à faire face aux incommensurables abandons.