Comment savoir si mon animal souffre ?

Cela ne vous aura pas échappé, nos animaux sont bel et bien dotés d’un langage mais celui-ci n’est pas toujours explicite pour nous autres humains. 

Les critères de souffrance chez un animal sont souvent décrits en opposition à ceux du bien être. 

Un chat qui souffre aura tendance à se cacher, il ne viendra pas faire honneur à sa gamelle. Il fuira votre contact voire pourra s’avérer agressif si le contact accentue ses douleurs. Il arrive également que certains chats « vocalisent » de manière intense et répétée. Cela peut survenir notamment lors de syndrome urinaire félin accompagné d’aller et retour dans la litière ou de thrombo-embolie aortique associée alors à une paralysie d’apparition brutale d’un ou plusieurs membres. Une respiration gueule ouverte chez un chat est également un signe à ne pas prendre à la légère, pouvant signifier une difficulté respiratoire ou une hyperthermie. 

Un chien qui souffre quant à lui, manifestera souvent sa douleur par des gémissements, une recherche de contact ou au contraire une agressivité à la manipulation. L’appétit pourra également être diminué et l’activité toujours réduite. Un chien qui a mal au ventre prendra parfois la position dite « du sauveur », étendant les pattes avant comme pour saluer. Une boiterie, des difficultés à se lever, monter des escaliers, le refus de courir seront souvent le signes de douleurs traumatiques, arthrosiques ou neurologiques.
Des tremblements peuvent également avoir lieu lors de douleurs, la plupart du temps vertébrales, mais aussi viscérales. 

Un animal qui maigrit rapidement, qui présente des troubles digestifs persistants (diarrhées ou vomissements), qui ne se déplace que peu ou plus, qui se lèche ou se gratte de manière excessive jusqu’à se créer des lésions, qui présente des plaies, des saignements, des difficultés à uriner ou déféquer, qui boite, qui présente des difficultés respiratoires manifestes, qui ne mange plus, est un animal qui souffre. La mesure de cette souffrance sera pour vous toujours subjective mais votre vétérinaire sera là pour vous conseiller et déterminer la nature urgente ou non de traiter son mal. 

Nos animaux comme nous sont gouvernés par un certain nombre d’habitudes : venir attendre votre retour à la porte, réclamer à manger, jouer etc. Un échappement à ces habitudes peut être un signe précoce d’une anomalie. 

Ainsi, il est toujours bon d’être à l’écoute de son animal, d’être attentif à ses comportements, aux manifestations de son bien être : jeux, appétit, affection, … pour mieux cerner les moments où ces comportements changent et qui sont une façon pour eux d’indiquer que quelque chose ne va pas.